CENTRE D’ACCUEIL DE LA PLATE-TAILLE – LACS DE L’EAU D’HEURE 

 | Route de la Plate-Taille 99 à 6440 Boussu-lez-Walcourt  |

Herman Bertiau est un photographe qui arpente, enregistre, inventorie, documente. Explorant sans cesse de nouveaux territoires, il produit un travail critique, sociologique et esthétique ancré dans le réel. La femme, la mort, la solitude et la famille sont les axes majeurs qu’il visite et revisite inlassablement. 

Cameraman de formation, il s’initie sur les routes d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine avant de se convertir à la photographie. Pendant près d’une décennie (1980-1988), il va et vient en noir et blanc, privilégie les chemins de traverse et s’adonne à ce qu’il appelle « le reportage contemplatif ». 

En 1988, il entame avec Sylvie Nys, metteuse en scène, un voyage inhabituel dans Bruxelles, sa ville natale. A la manière des photographes du début du siècle, il installe son appareil photo dans plus de deux cents intérieurs, invite leurs habitants à fixer l’objectif et, renouant avec le rituel de la longue pose, réalise une étonnante radioscopie de la ville dans laquelle on découvre des gens de nationalités et de classes sociales très diverses, dévoilant l’intimité de leur cadre de vie en toute simplicité. 

Cet « inventaire » aboutit deux ans plus tard à la publication d’un ouvrage devenu une référence dans le milieu de la photographie belge, mais aussi auprès du grand public : Bruxelles Intime. 

Trente ans plus tard, toujours avec Sylvie Nys, l’envie de refaire un travail semblable refait surface. Cette fois, leur choix se porte sur la ville de Séville, en Espagne. Pourquoi Séville ? Tout simplement parce que Sylvie s’y est installée il y a plus de vingt ans. 

En février 2018, ils se lancent dans l’aventure et près de quatre ans plus tard, malgré les complications liées à la crise sanitaire, ils arrivent au bout, satisfaits du travail accompli. Le livre qui en résulte est publié en 2022. A la différence de « Bruxelles Intime », les photos de « Sevilla Intima » sont en couleurs, ce qui donne à l’ensemble une dimension ethno-sociologique encore plus prononcée. 

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